Dans la ville de Samarcande, la nécropole Chah e Zindeh est un complexe de mausolées, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Nécropole
  1. Vue de haut

    Vue de haut
  2. La Nécropole

    La Nécropole
  3. Encerclé par des beautés architecturales

    Encerclé par des beautés architecturales
  4. Beautés qui se méritent

    Beautés qui se méritent

Vue générale sur le complexe de mausolées

Dans la périphérie nord de Samarcande, sur la colline d'Afrasiab, la nécropole antique de Chah e Zindeh est construite sur le site du tombeau de Koussam Ibn Abbas, le cousin du prophète Muhammad. Selon la légende, « le roi vivant » venu pour répandre l’islam faillit tomber sous les flèches des infidèles, mais réussit à s’échapper en se faufilant dans une crevasse, d’où son accession au paradis. Les personnalités qui dominèrent la région voulurent alors se faire inhumer à ses côtés, pour bénéficier de sa bénédiction. Aujourd’hui, onze mausolées ont été découverts, dont les plus anciens sont datés des XIe et XIIe siècles.                                                         

La visite de cette nécropole est très enrichissante, en raison de la beauté et de la complexité de l’art présenté. La décoration des portails et des façades est très riche, composé notamment de briques émaillées, de céramiques sculptées, de dessins floraux et géométriques, et d’inscriptions calligraphiques en arabe et en persan.

La mosquée en l’honneur de Koussam Ibn Abbas fut construite à proximité du site, accessible par la voûte d’un portique. L’édifice de forme rectangulaire est composé de trois coupoles et décoré d’une mosaïque intérieure de faïence bleue. Dans la chambre mortuaire, la tombe du personnage est couverte de majoliques colorées.

Les mausolées notables

Construit entre 1420 et 1425, le vaste mausolée de Qadi-Zadeh Roumi est constitué de deux pièces surmontées de hautes coupoles bleues et est l’un des plus célèbres du pays. Associé à l’astronome qui a contribué à la création de l'observatoire d’Ulugh Beg de Samarcande, inauguré vers 1429, ce monument funéraire n’a révélé que les ossements de deux femmes.

Les mausolées de l’émir Hussein et de l’émir Zadé sont disposés face à face et sont tous deux de forme carrée. Le premier est surmonté d’un dôme conique avec un portail décoré de sculptures de terre cuite et de faïences, tandis que le second est surmonté d’un dôme nervuré. La face inférieure de forme octaèdre du dôme possède un système différent de voûte.

Deux autres mausolées méritent l’attention, en raison de la riche décoration des murs intérieurs, à savoir : le mausolée Chadi Moulk Aka, le premier édifice timouride de Samarcande, et le mausolée Chirin Bika Aka. Ce dernier est caractérisé par une coupole dont la base dite le tambour est constituée de 16 côtés. Sous cette coupole, les ouvertures sont fermées par un assemblage en stuc et ornées de verres de couleurs.

Daté vers 1385, le mausolée Ali Nassafi a la particularité d’être décoré de motifs étoilés à l'extérieur et de stalactites à l'intérieur.

De forme cubique, la mosquée et le mausolée de Touman Aka (1404-1405), le mausolée Khodja Ahmed (1350) et celui de Koutloug Aka (1361) sont surmontés d’une coupole sphéro-conique posée sur de hauts tambours. Leurs façades à portails sont décorées de muqarnas et revêtues de céramiques subtilement décorées.